La poésie ce n'est pas du sang giclant d'une blessure c'est plus terrible, elle est ce qu'il y a de plus terrible – l'âme du poète, écorchée de son vivant ! Un ogre qui semble surgir de l'obscure forêt de nos angoisses. Mais a-t-on jamais vu un ogre poser autant de questions, comme un enfant? Pourquoi? pourquoi? demande-t-il.
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Seul un enfant ose demander ainsi à Dieu et aux hommes la raison de tant d'incohérence. Comme tous les enfants, Kiril Kadiiski, s'émerveille devant la beauté du monde jusqu'à sa laideur profonde. Comme tous les ogres, il l'engloutit dans son rire tonitruant. Comme tous les ptérodactyles, puisqu'il se considère comme un jeune fossile ailé, il le survole de son sourire bienveillant, mais il voit bien que tout ceci ne correspond à rien. Dieu visiblement ne lui a jamais fourni la moindre réponse. Mais, comme tous les poètes, c'est bien Kiril Kadiiski qui détient les réponses. Elles se cachent dans chacun de ses poèmes avant même la question. : éditeur