Les temps modernes marquent l’émergence de la littérature criminelle en France. Les canards, livrets bon marché remplis d’histoires merveilleuses et sanglantes, offrent des récits fondés sur le quotidien, établissant ainsi un lien avec l’univers des lecteurs. Comme les histoires tragiques, ils privilégient les narrations de crimes, où les actions féminines sont mises en relief.
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Associée aux peurs du temps, la femme y incarne les figures de l’infanticide, de la parricide, de l’adultère et de la sorcière, attaquant l’ordre masculin du monde. Produits et moteurs de la moralisation grandissante du royaume, surtout au début du XVIIe siècle – moment de plein essor de la Réforme catholique –, ces pièces avertissent des dangers représentés par les femmes insoumises. Considérant la littérature des rues comme source privilégiée pour l’histoire culturelle, ce travail cherche à l’appréhender en tant que puissant système de diffusion de modèles de comportement vers un large public